La semaine dernière j’ai répété cinq jours avec le groupe a cappella dont j’ai la chance de faire partie, les Grandes Gueules, dans le théâtre où nous présenterons un nouveau spectacle pour le festival d’Avignon.

En plus de notre spectacle « Poéziques » basé sur la poésie française, dont l’album est sorti en mai 2012 chez Sony, cette année nous créerons le spectacle avant-garde « Wah-Wah ». Un mélange de bruits vocaux et corporels inouïs et d’effets électroniques hallucinants, ce projet casse les limites de ce groupe phare du genre a cappella. Ce n’est pas pour rien qu’on s’appelle les Grandes Gueules !

Victoria-Rummler-chanteuse-de-jazz-pop-groupEn travaillant sur les bases de ce répertoire largement improvisé, sans mélodie, sans paroles, sans harmonie, à un moment donné on s’est trouvé à poser des questions sur la vraie définition de ce qu’on peut qualifier comme de la musique, et surtout sur notre rôle en la faisant, depuis des années, malgré les risques et les hauts et les bas du métier.
Une idée a émergé qui m’a touchée, et avec laquelle je suis d’accord : on fait de la musique pour essayer de retrouver les sensations de notre enfance, de notre passé spontané et insouciant, et d’inscrire ces sensations dans notre présent pour le rendre plus vivable. Quand on y arrive, et que le public le ressent, tout le reste vaut le coup.

En prenant le risque d’aller vers l’essentiel avec « Wah-Wah », les Grandes Gueules apportent une bouffée d’air frais au genre a cappella. Rendez-vous au Théâtre Notre Dame en Avignon, du 8 au 31 juillet 2013…